Tous mes proches connaissent ma propension à prendre des notes en faisant des mind maps. Je n’ai jamais cessé de pratiquer depuis la lecture de « How to mind map » de Tony Buzan, il y a une quinzaine d’années. Et j’ai toujours avec moi un carnet à pages blanches, un stylo et des crayons de couleur.
Chef de projet en entreprise, j’avais toutes mes données disponibles et structurées sous la forme de cartes faites avec Mind Manager. J’initiais mes collègues à la recherches d’idées avec des cartes tracées à la main. Non seulement, je me sentais plus efficace mais j’avais encore plus de plaisir à travailler. Plaisir communicatif.
Quelques années après, je me suis formée avec Tony Buzan que j’ai suivi dans une de ces terres de prédilection: le Mexique. Par ma pratique, j’étais déjà convaincue de la pertinence de l’outil qu’il a mis au point. Mais grâce à l’enseignement de cet homme, complexe et fascinant, j’ai compris et intégré l’impact de sa façon de faire en termes de créativité, de mémorisation et d’apprentissage. Et c’est celle que j’enseigne aujourd’hui dans mes ateliers, associée à mon expérience.
Aujourd’hui je fais surtout des cartes à la main, pour m’organiser, pour chercher des idées, pour prendre des notes en réunion, lors de conférences, d’une émission de télévision, ou aussi bien lors d’un cours de philo. La plupart du temps en direct. Quand c’est important, je reprends ensuite ma carte. J’utilise beaucoup de symboles. Il est probable que ma longue expérience de la chimie et de la langue japonaise écrite y soit pour quelque chose ou en tout cas m’y aide. Les cartes sont plus claires, belles, dynamiques en associant mots et symboles. Elles sont plus opérationnelles aussi: l’information est facile à repérer. Et j’ai trouvé cette semaine confirmation de mon expérience dans un article publié par des chercheurs canadiens du département de Psychologie de l’Université de Waterloo.
L’étude menée par un doctorant, Jeffrey Wammes, a montré que dessiner des informations que nous avons besoin de retenir est un moyen fort et fiable pour mieux les apprendre. Dessiner permet de renforcer les traces mnémoniques aux niveaux visuel, moteur et sémantique.
Les participants à l’étude devaient mémoriser tout une série de mots isolés comme « pomme ». Certains les écrivant, d’autres les dessinant. La restitution des mots ayant été dessinés a été systématiquement jusqu’à deux fois supérieures à celle des mots écrits. Enjoliver les lettres n’y faisaient rien. Dessiner, même sans savoir dessiner, même en juste 4 secondes, donne toujours un bien meilleur résultat que tout autre moyen. Même par rapport à des images mentales.
Pensez à dessiner pour mieux mémoriser!
posted by Françoise Marie THUILLIER
https://www.sciencedaily.com/releases/2016/04/160421133821.htm